jeudi 20 mai 2010

Le Dernier Samouraï.


J'ignore comment commencer cet article. Je vais donc y aller "au feeling" comme on dit.

Il y a des films qui vous font rire, qui vous rappellent de bons souvenirs. 
Il y a ceux qui vous laissent une impression de déception.
Et puis il y a ceux qui vous marquent, ceux qui, par leur incroyable intensité, vous offriront à chaque fois le même lot d'émotions, comme le jour où vous les avez vu pour la première fois.

Ceux qui me connaissent un minimum savent à quel point j'apprécie la célèbre Trilogie du Seigneur des Anneaux.
Mais ces films là se sont déja forgés une réputation bien méritée, ce serait presque inutile de revenir là-dessus et ressasser ceux que d'autres ont fait à merveille.

Gladiator aussi m'a fait une forte impression, ses simples citations suffisent à lui rendre hommage.

Aujourd'hui, je veux parler d'un film pour lequel j'avais eu des préjugés. 
Ce film est  Le Dernier Samouraï.

Au départ, en voyant l'affiche représentant en gros plan un Tom Cruise dans une pose martiale, j'ai doucement rigolé. 
" V'la l'autre qui se prend pour un Samouraï. lol. " Et je m'en suis détournée.

C'est juste que j'ai une espèce de répulsion pour les films où le héros finit par dépasser un mec qui a passé sa vie à perfectionner son art, quel qu'il soit. 
Mister América arrive et hop, magie, après quelques jours c'est un pgm et il défonce le mec qui était censé être l'expert. Pathétique.

Maintenant, je comprends pourquoi les producteurs ont préféré mettre ce fake samouraï en avant. Tout simplement parce que s'ils avaient choisi le véritable "Dernier Samouraï" [ incarné par Ken Watanabe, merci Wiki ] , l'impact aurait été moindre.

Je n'aime pas Tom Cruise, et j'en ai rien à foutre de Brad Pitt et de sa vie sentimentale. 
De manière générale, je ne suis pas de celles qui vont aduler un acteur par rapport à un rôle qu'il aura joué. Par exemple, je suis fan de Jack Sparrow, mais j'apprécie uniquement le talent d'acteur Johnny Depp, sans pour autant baver devant lui comme d'autres... 
Il ne faut pas confondre l'acteur et son rôle, ceux que beaucoup de groupies hystériques font. Mais passons, je m'éloigne du sujet.

Tom Cruise. Il joue le rôle de Nathan Algren, un Capitaine de l'armée américaine, vétéran ayant mené de nombreuses batailles contre les Indiens d'Amérique. Sous les ordres d'un ahuri dont j'ai oublié le nom, il va prendre part à un véritable massacre qui le hante même après la fin de la guerre. C'est alors que ses services sont à nouveau recquis. Il a été choisi par un abruti de politicien japonais, Omura, conseiller de l'empereur qui entend bien mater Katsumoto, le fameux chef Samouraï autrefois général de l'armée impériale. L'idée étant de former la nouvelle armée aux techniques et aux armes occidentales. Petit à petit, le Capitaine Algren va se rendre compte que les Samouraï ne sont pas les sauvages qu'on lui décrit, mais bien les dignes descendants d'Hommes d'Honneur, de guerriers redoutables.

Le synopsis original est plus long et dévoile un plus long morceau de l'intrigue. 
Mon but n'est pas de vous raconter l'histoire, mais de partager avec vous l'émotion que je ressens à chaque fois que je regarde cet excellent film. Je veux lui rendre justice car il fait partie de cette catégorie que beaucoup sont incapables d'apprécier, simplement parce que l'histoire et les personnages ne sont pas ceux qui sont plébiscités par le grand public. Certainement que la plupart des gens qui l'ont "vu" n'ont fait que le regarder, sans le voir véritablement. Il atteint une profondeur qui me touche énormément car elle concerne une corde qui est très sensible chez moi.

Je n'ai pas honte de dire que j'ai pleuré en le voyant.
Il y a une mélancolie dans les paysages, dans les amples gestes de ces hommes et femmes qui portent des kimonos magnifiques, sans frioritures, dans le lent déplacement de la lame du katana, et dans la musique.



Ah, la musique. 
Le compositeur est celui qui a réalisé la Bande Son de Gladiator, Hans Zimmer.

Elle vous emporte et vous accroche à ce qui se passe, apportant un flot de sentiments qui coïncident admirablement avec ceux qu'on ressent par la vue, les accentuant de plus belle.

Les paroles des protagonistes sont tout aussi belles, seulement des citations envoyées comme cela, hors contexte, pourraient peut-être paraître creuses.
Car elles sont faites pour être dites et entendues à des moments bien précis, où elles prennent tout leur sens.

Les samouraïs ne sont pas démonstratifs, ils sont rudes, martials. J'ai appris à apprécier à sa juste valeur les marques d'affection que ce type de personnes laissent échapper, et on peut les retrouver dans ce film. Que ce soit par une phrase, un geste, un regard, on arrive à les déceler, à reconnaître les sentiments qui passent de l'un à l'autre.

Un des acteurs m'a particulièrement touchée, que ce soit par sa maîtrise du sabre, ses gestes qui correspondent exactement à ce que je m'imaginais du vrai Samouraï, mais également son courage, son honneur et sa loyauté, ainsi que son affection qu'il camoufle avec brio sous des airs bourrus. Il s'agit d'Ujio, joué par Hiroyuki Sanada.

Avec cette atmosphère de mélancolie lyrique, se concilie un sentiment que nous cherchons tous, au fond. La sérénité. Celle qu'on ressent, assis dans les hautes herbes, au milieu d'espaces étendus. Celle qu'on ressent devant une mort certaine, une mort qui fait partie de la vie de tous les jours, une mort à laquelle on s'est préparé depuis bien longtemps.

Non-penser. 
C'est l'une des clés de la sérénité, être en harmonie avec ce qui nous entoure en faisant abstraction du reste, en cessant de réfléchir au pourquoi, au comment.
Faire, tout simplement.

Je suis heureuse d'avoir trouvé ce film, à mi-chemin entre la reconnaissance mitigée du monde du cinéma, plus préoccupé par le trip sciento de Tom.C, et une certaine indifférence, certainement due à l'incompréhension.

Au final, ça me sidère toujours autant de voir comment le public peut soudainement se découvrir une passion massivement partagée pour des vampires scintillants et bouder des films dignes de ce nom, mais en même temps, cette absence de groupies autour de Last Samourai n'est pas forcément une mauvaise chose.

Je tenais à rendre hommage à ce film, mais plus particulièrement au message qu'il fait passer.

Et pour terminer, malgré tout ...



" Reconnaitre la vie dans chaque soupir, chaque tasse de thé, chaque vie que l'on prend. 
C'est la voie du Guerrier... C'est le Bushido. "


Silver

2 commentaires:

  1. Je pense que c'est le premier film dans lequel j'étais entièrement imprégné. Le début est quelque peu confus, mais j'ai directement été attaché aux traditions et paysages des Samouraïs. L'idéologie de ceux-ci m'a vraiment touché, et je ne pensais pas apprecier autant.

    Exact, la musique est parfaitement intégrée au film, elle semble presque naturel dans les actions épiques.

    L'affection ressentie dans le film est vraiment grandiose.

    PS: ouais j'ai eu les larmes aux yeux quand même, pour la scène finale de la bataille. :°

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  2. Un grand film pour une très grande époque.
    Les films historique digne de ce nom se font de plus en plus rare. Il s'agit peut-être d'un blockbuster USA, mais il est bon, très bon ! La scène final de ce film donne une véritable idée de ce que pouvait être l"honneur et la fierté de ces guerriers que sont les Samouraïs.

    Faut oublier les pauvres cliché comme celui du mec à la grande chevelure et aux habits totalement déchiré avec à sa ceinture un sabre de 14m qui one shot le 1er passant ! ! !

    Bruce.

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