mercredi 5 mai 2010

Find your own way.

L'Originalité.


Ou plutôt, le manque d'originalité. Le premier sujet que je vais traiter ici, si tout se passe comme prévu et si je ne me perds pas dans les effluves de ma folie ambiante. 
Ça y est, ça commence.


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~ Situation Initiale.

Un réveil sonne, le héros se réveille il s'étire langoureusement va prendre une douche mange d'un air chiffonné entend la sonnerie va ouvrir la porte c'est le facteur qui lui apporte un truc qui va l'énerver ensuite il va au boulot omg je suis trop un émo ma vie me déprime mon job me fait chier personne ne m'aime etc, etc, etc.

~ Élément Perturbateur.


Ô surprise, ô choc, que se passe-t-il, sur les 6 milliards d'habitants de cette planète j'ai été choisi pour être celui qui va recevoir la tasse magique qui vient d'une autre dimension et à laquelle je dois la rapporter pour aider à sauver tout un peuple d'un méchant même pas beau qui veut tuer tout le monde, mais je suis trop faible et trop con, donc mes amis, un intello avec des lunettes ( ou pas en fait, mais dans tous les cas il est pas beau, ou alors moins que moi ) et une fille canon dont je suis secrètement amoureux vont devoir m'aider, heureusement qu'ils étaient là quand la tasse est tombée du ciel ! Ils ne m'auraient pas cru sinon, car personne ne me croit jamais, je suis un émo, rappelez vous, personne ne m'aime et je suis faible. Mais je suis assez mignon, donc ça rattrape l'affaire.

~ Péripéties.

Oho, les services de sécurité ont capté la tasse cosmique qui a fini dans mon jardin, ils arrivent avec les AK-47 et tout l'attirail de pgm qui va avec, sait-on jamais, la tasse était peut-être le véhicule d'un terroriste intersidéral. 
Donc avec mes copinous on va ficher le camp en courant très très vite, et au milieu de la rue parce que bon, c'est pas parce qu'il y a une forêt à côté qu'on va aller s'y cacher pour qu'ils perdent notre trace, nous on est des citadins, les arbres la nuit, ça nous fait peur.
On va quand même réussir à les semer en nous cachant dans une maison abandonnée où nous allions jouer tous ensemble pendant notre tendre enfance. On ferme la porte très vite derrière nous et on s'appuie directement contre elle, tous les trois à côté, à bout de souffle. C'est tellement mignon, nos liens vont être renforcés avec toutes les épreuves qu'on traverse ensemble. 
J'en profite pour demander à mon amie, qui respire très fort, si elle va bien. Elle me dit que oui et on se regarde avec gravité avant de soupirer, pendant que mon pote intello mijote un plan intellectuel, justement. C'est alors qu'une boule de poils trop kawai non identifiée fait son apparition et va nous servir de guide pour aller dans la dimension d'où vient la tasse. Cette même tasse va finir par se faire récupérer de manière très astucieuse par le méchant qui, entretemps, est arrivé dans notre dimension ( il va me l'arracher des mains pendant que je regardais ailleurs ), avant que mon ami intello ne le tabasse avec un bout de bois juste à côté de lui et que la boule de poils pousse un cri de victoire, pendant que je récupère la tasse que mon amie va manquer de faire tomber dans une faille qui s'est ouverte dans le sol quand le méchant est arrivé. 
Ce dernier va ensuite se téléporter pour récupérer sa force vitale.
Après avoir manqué de nous faire décapiter, noyer, emprisonnés, on va réussir à trouver la porte pour aller dans l'autre dimension, totalement par hasard ( mon ami intello va s'énerver, shooter dans un caillou qui va atterir sur un tableau qui va tomber et laisser apparaître le passage. )
Ce qui est bien, c'est que maintenant je suis le plus fort avec les barres en métal pour tuer les gens, heureusement, vu le nombre de fois où on a failli crever. Et il s'avère, une fois arrivés dans la ville de la tasse, que tout le monde nous admire pour avoir récupéré leur artefact et que nous sommes les élus qui allons les délivrer du joug du méchant owned par un morceau de bois un peu plus tôt.

~ Elément de résolution.

Je vais massacrer le méchant avec une plus grosse barre de métal qu'on m'a filé à la ville, et il va manquer de me tuer mais mon ami intello va se sacrifier en dansant la macarena pour faire diversion, donc j'ai pu en profiter pour kicker le méchant dans le volcan qui, fort heureusement, était au milieu de son quartier général. Le peuple au nom bizarre de la dimension bizarre est sauvé grace à nous, nous sommes des héros.

~ Situation Finale.

Je ne suis plus un émo, j'ai vaincu mes peurs et je sais qu'on m'aime, parce que quand on est revenus à la ville, tout le monde a pleuré et a voulu nous remercier, et mon amie m'avoue qu'elle aussi était secrètement amoureuse de moi et m'embrasse devant tous les habitants qui sont trop heureux pour nous et nous applaudissent deux fois plus pendant que mon ami intello roule des yeux d'un air moqueur et croise ses bras sur sa poitrine.
Maintenant on va rentrer à la maison, heureusement, c'est plus facile que l'aller, là on nous prête une sorte de mammouth volant qui nous dépose juste devant chez nous.
Au final, nous ne sommes plus des loosers mais de vrais winners, et ça, ça pète.
Mais je vais quand même continuer mon job de merde, au fond je l'aime bien.

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Voilà.
J'ai très certainement du oublier un ou deux clichés au fond des tiroirs, vous pouvez aussi nous les rappeler, ça fait toujours du bien de parler de ses peines avec des gens qui peuvent nous comprendre, alors n'hésitez pas. 
Comme par exemple le moment où l'héroïne entend des bruits bizarres à 2h du matin dans le grenier de la vieille maison de sa tante paumée au milieu des bois et qu'elle va quand même aller voir, avec une petite bougie pour s'éclairer. Ou quand au lieu de se barrer en courant comme tout être censé elle reste plantée au milieu quand y'a un truc pas net qui sort de l'ombre. Oui, oui, j'arrête.

Alors pourquoi tout ça. Pourquoi ? Parce que les clichés, c'est précisément ce qui tue l'originalité, et c'est justement ce que l'on retrouve de plus en plus dans les films actuels. Oh, certes, l'époque ne sera pas la même, les personnages non plus, ni l'intrigue, mais les bases du scénario sont très souvent identiques. 
Toi gentil, toi avoir mission, toi remplir mission en butant méchants. Ok lol.

Et je parle de films parce que c'est là où c'est le plus visible, mais dans les bouquins, les jeux-vidéos, c'est pas mieux ! Que nenni !
C'est même pire, les navets prennent de plus en plus de place dans les rayons, au détriment d'oeuvres ayant un véritable contenu mais moins plébiscités. C'est tellement flippant pour les réalisateurs, écrivains, et autres concepteurs de franchir les limites, de choisir un chemin différent. Ah mais non, pas question de prendre le risque de ne pas vendre, de ne pas plaire. Forcément.

Alors la magie va rester la magie avec des baguettes ou dans le même esprit, les noms des héros auront les mêmes consonnances, et patati et patata, je n'ai même pas envie de développer les clichés de ce côté, mon fake scénario plus haut m'a déja bien blasée.

Mais le pire, c'est que cette peur de tenter quelque chose de différent se retrouve dans presque tous les domaines. On peut même faire une rapide parenthèse sur la méthodologie scolaire soit-disant "proposée" mais en vérité bel et bien imposée. Tout le monde doit penser et organiser sa pensée de la même manière, si vous avez une autre vision de la chose, vous avez tort, vous ne savez pas faire.

C'est quand même malheureux.

Cette impossibilité à se détacher d'un modèle à suivre se retrouve à plusieurs échelles dans notre société.
Est-il nécessaire de parler de ces ados dandinants, ces émos se trémoussant comme des possédés et qui, au lieu de se prendre un seau d'eau glacée pour se calmer, se retrouvent à embarquer dans leur crise épileptique volontaire d'autres moutons paumés, au point de créer *musique dramatique* la " TeKtoOniiiK " ? 
Ou alors de certaines de ces demoiselles qui, au nom de Panurge, se sont persuadées qu'elles devaient avoir quelqu'un à nommer " Sistah", "Bestah", "Kestah", et autres surnoms abrutis comme l'exécrable... " Biatch ". *vomit*
Mais j'empiète sur le domaine d'un de mes compagnons qui saura, j'en suis sûre, vous faire découvrir cet univers merveilleux des kikoo émos etc.

En tout cas, je ne pouvais pas trouver mieux comme exemple de manque d'originalité.

Le plus déplorable dans cette affaire, c'est quand les présumés " Marginaux ", ces individus qui font la masse volontairement et emmerdent profondément ceux qui sont incapables d'avoir une personnalité qui leur est propre; quand ces marginaux, disais-je, deviennent à la "mode", ça fait mal un peu.
On voit l'apparition de pseudo-"codes de marginalité", ou " Comment être un marginal rebelle en 10 leçons ", " La Marginalité pour les Nuls ", etc.

Un autre exemple très simple: les Geeks. Un vrai Geek n'a pas le droit de dire " Windows c'est sympa ", un vrai Geek est forcément un gros pervers, un vrai Geek est un pgm des outils informatiques, un vrai Geek etc etc etc.

En fait, dès lors qu'un échantillon de la population ayant plus ou moins les mêmes intérêts et occupations commence à prendre de l'ampleur, on va lui trouver une dénomination, en premier lieu, et ensuite ça devient un véritable mouvement. Si avant, passer son temps devant son PC c'était trop "has-been", aujourd'hui c'est classe. Normal, vu l'évolution des outils informatiques et de leur place de plus en plus grande dans notre quotidien.

Cela n'empêche que c'est parfois extrêmement lourd de se faire "traiter" de Gothique parce qu'on aime s'habiller en noir, de No-Life parce qu'on aime les jeux-vidéos, et j'en passe.
Les gens DOIVENT vous trouver une étiquette, sinon mentalement ils deviennent fous. La simple idée que l'on puisse apprécier des choses diverses et variées sans pour autant adhérer à un groupe leur est inacceptable. Jusqu'au jour où l'on verra un métalleux fan de Hello Kitty qui aime le rap quand même et qui fait de la danse classique.
Là, les gens devraient se calmer. Ou pas en fait, ils seraient capables d'en faire un autre mouvement x_x

J'en reviens à mon sujet initial, sinon cet article ne se terminera jamais, tout comme ton supplice, très cher lecteur que j'apprécie déja pour avoir tenu jusqu'ici.

L'Originalité.
C'est ce qui donne à l'individu son caractère unique, car si le physique l'est déja, le mental ne suit pas forcément.
Surtout si dès la petite enfance on nous persuade d'adopter cette idée de comportement de masse.
M'est avis qu'il faut vraiment se battre pour que chacun puisse pleinement s'épanouir et devenir lui-même, sans avoir à ressentir ce besoin de suivre mille et une modes pour pouvoir s'affirmer.
Bien sûr, il ne faut pas passer d'un extrême à l'autre. On a le droit d'admirer ce que d'autres ont fait par le passé et s'en inspirer, mais cette inspiration ne doit pas devenir un copié-collé.


Je ne suis plus quoi ajouter d'autre, donc voici un chat original qui mange une pastèque avec conviction.

 

Silver.

1 commentaire:

  1. J'ai pas lu tout ton scénario><, trop long et débile surement. J'ai lu le reste. moi je suis ne suis ni une meneuse, ni un mouton pourtant je me fond dans la masse, sans pour autant aimer et faire les mm chose que les gens. J'ai mon propre caractère, qui fait de moi quelqu'un d'unique ou d'original. Les clichés, les stéréotypes, la mode, tout est lié. Les gens ne veulent pas être seul, donc ils adhèrent aux mm trucs..Omg!quoi? Enfin je sais pas si c'est compréhensible ce que je dit...Bref, vu l'heure je vais aller au dodo...

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